Fondée en 1937 par le Dr Louis Corman,
la morphopsychologie permet de décrire la personnalité à
partir de l'étude du visage. Ce décryptage des formes du
visage s'appuie sur une grille d'interprétation fondée sur
la loi de dilatation-rétraction.
Cette loi biologique universelle s'observe chez les végétaux,
les animaux, et les hommes " Lorsque le milieu est perçu comme
favorable ou sécurisant, l'organisme tend à accroître
ses échanges en augmentant son volume ". C'est la dilatation
qui correspond à l'instinct d'expansion.
" Lorsque le milieu est perçu comme défavorable ou
insécurisant, l'organisme se replie, se protège, réduit
ses échanges et son volume, concentre sa force à l'intérieur
". C'est la rétraction qui correspond à l'instinct
de conservation.
L'expansion, prépondérante chez l'enfant, et la conservation,
prépondérante chez le vieillard, sont deux mouvements contraires
mais tous deux indispensables à la vie.
Le morphopsychologue observe attentivement les différents éléments du visage (le cadre, les récepteurs sensoriels, le modelé, les étages, les hémifaces), puis en fait la synthèse en examinant la façon dont ils s'harmonisent entre eux.
La structure osseuse du visage constitue le cadre. Il peut être court ou long, large ou étroit et correspond au potentiel d'énergie à notre disposition. Large et court, il indique d'importantes réserves de vitalité ; étroit et long, les forces seront moins importantes et le sujet plus fatigable.
Nos récepteurs sensoriels, les yeux, le nez et la bouche,
représentent les ouvertures par lesquelles l'organisme entretient
des échanges avec l'extérieur. Grands, ouverts et toniques,
ils révèlent un désir d'échange et de communication.
Petits et fermés ils indiquent une plus grande méfiance
vis-à-vis du monde extérieur, la communication étant
plus sélective et moins spontanée.
Le modelé, constitué des chairs et des muscles, frontière entre l'intérieur et l'extérieur donne des indications sur les modalités d'adaptation, la façon d'entrer en contact avec le monde. C'est ce qui change le plus, en fonction de nos réactions aux évènements, il renseigne donc sur notre vécu actuel. Ferme, tonique, souple ou atone, il traduit fermeté, réceptivité, souplesse d'adaptation ou passivité.
Le visage se subdivise également en trois étages interdépendants : cérébral, affectif et instinctif. L'étage dominant (le plus important par son volume et sa tonicité) correspondra au domaine dans lequel nous sommes le plus à l'aise et où prennent naissance nos motivations et centres d'intérêt.
L'étage supérieur, ou zone cérébrale,
comprenant le front, les tempes et les yeux, donne des indications sur
la forme d'intelligence (logique, intuition, imagination, sens de l'observation,
de l'analyse, créativité etc.).
L'étage médian, ou zone affective, comprend les pommettes,
les joues et le nez et nous renseigne sur la vie affective et relationnelle
(sociabilité, empathie, autorité, influençabilité,
susceptibilité, émotivité, etc.).
L'étage inférieur, ou zone instinctive/active, composé
des mâchoires, du menton et de la bouche, correspond à la
manière d'utiliser l'énergie et d'agir (rapport au concret,
besoin d'action, de réalisation, endurance, sens pratique, combativité).
Le degré de tonicité caractérise l'intensité d'expression des fonctions vitales. Il s'évalue suivant la forme du cadre (plus il est court, plus il est tonique), la structure du modelé des chairs (qui est plus ou moins ferme), l'intensité de l'expression et de la mimique (avec des récepteurs qui remontent ou s'affaissent). La tonicité favorise l'activité alors que l'atonie entraîne réceptivité et passivité.
Le visage forme un tout indissociable. L'étude morphopsychologique
consiste donc à étudier l'harmonie générale
et l'équilibre entre le cadre et le modelé, le cadre et
les récepteurs, les différents étages, les deux hémifaces,
etc. et voir si les antagonismes ont pu être intégrés
ou non.
